verticale dont les bords sont de niveau, alors la lave s’étalera en nappes d’autant plus étendues que l’épanchement se fera plus lentement.
Si ces dernières considérations aussi succinctement exposées ne peuvent être comprises facilement par les personnes qui n’ont vu que des volcans éteints, j’espère qu’elles le seront par celles qui ont eu, comme moi, le grand avantage d’étudier les volcans en activité.
On peut voir au surplus dans la description de l’Etna de l’abbé Ferrara (p. 103, 105) que la coulée de 1669, qui a détruit Catane, avait dans quelques endroits plus de quatre milles de largeur et cinquante à cent pieds d’épaisseur, et cela sur la pente du cône entre les monts Rossi et Catane (à la torre di Grifo) ; et la texture de la lave dont j’ai rapporté des échantillons est aussi serrée que celle de tous les basaltes du Cantal, phénomène que présentent la plupart des coulées de l’Etna jusque dans la région des neiges et sur des pentes de 10 à 15°, où elles ont coulé de mémoire d’homme.
Cette coulée de 1669, qui a mis près d’un mois à venir du monte Rossi à la mer, dont la distance est de 6 lieues environ, a l’apparence cependant d’une nappe continue qui donne une idée des nappes de basalte qui couvrent le pied des volcans de l’Auvergne.
Les figures que je mets sous les yeux de la société feront voir d’une part, qu’il n’est pas exact de dire que les laves ne peuvent pas se diviser en prismes sur des pentes (coulée de Prudelles, près Clermont), et d’un autre côté que si les prismes qui en général sont perpendiculaires aux surfaces de refroidissement, (étaient formés sur un sol horizontal, ils seraient aujourd’hui inclinés vers l’axe du cône soulevé d’une quantité égale à l’inclinaison de la pente, mais en sens contraire ; c’est-à-dire que les lignes de divisions prismatiques feraient des angles droits avec le plan de pente ; ce qui cependant n’est pas, ni au Cantal ni au Mont-Dore ; car les prismes sont ou divergents dans les têtes de colonnes d’épanchement (culots de Desmarets), ou verticaux sur les pentes lorsqu’elles présentent des dépressions tout comme dans la plaine, où la division prismatique est aussi beaucoup plus fréquente.
M. Rozet continue la communication qu’il a commencée dans les précédentes séances, sur les terrains anciens de la chaîne des Vosges.
En parcourant la portion de la chaîne des Vosges comprise