la Société les doubles des Planulites et Goniatites de sa collection ; et il demande si on ne pourrait pas lui envoyer en échange quelques espèces de poissons, ou de crustacés fossiles de France. Il ne possède d’Aix que le Lebias cephalotes et le Smerdis (Perca) minutus. Il accompagnera son envoi d’un catalogue imprimé des espèces, et fait savoir que depuis son impression on a découvert 20 nouvelles espèces de Planulites et Goniatites. Il donne les détails suivans sur ses nouvelles découvertes paléontologiques :
M. Agassiz a reconnu dans sa collection 190 espèces de poissons : 7 nouveaux genres et 50 nouvelles espèces. La plupart de ses crustacés ne sont encore décrits nulle part, de manière qu’il s’est arrangé avec M. Agassiz pour les faire figurer et connaître.
Pour les crustacés de Solenhofen, dont il a près de 60 espèces, ils appartiennent, comme les poissons, la plupart à des genres éteints. Parmi les découvertes nouvellement faites dans ce lieu célèbre, il cite : 1o un crustacé à antennes très larges, semblables à des nageoires, et à pieds très épais ; 2o de nouvelles espèces de Sepia et Loligo ; ce sont encore des genres éteints, car elles diffèrent considérablement des espèces vivantes, en particulier par les ventouses des bras, qui ne sont pas ronds, mais ondulés dans plusieurs espèces. Une espèce de Sepia, voisine de l’Octopus, a été trouvée avec les bras encore attachés. Une autre sepia a un sac d’un pied et demi de longueur, de grosses nageoires comme un Loligo, et un prolongement en forme de queue.
Sa collection de plaintes marines, de Solenhofen, est considérablement augmentée. La moitié en est seule figurée dans le 5e et 6e cahier de la Nouvelle Flore fossile du comte de Sternberg : M. de Munster possède au-delà de 50 espèces de fucoïdes ou algacites, et un Isoetes.
Quant aux Insectes de la même localité, il en compte chez lui 25 espèces, parmi lesquelles il y a 5 espèces de libellules, quelques coléoptères, une grande Ranatra : ce sont aussi tous des genres éteints.
Parmi ses plantes du Keuper, M. de Munster à une très grande espère nouvelle de Glossopteris, qu’il nomme :