ci-dessus, n’a pas trouvé cette interprétation des faits complètement satisfaisante. M. le comte de la Fruglaye pense qu’ils contrarient sur quelques points les systèmes aujourd’hui reçus, et ne sauraient se concilier avec les données actuelles de la science.
« La forêt sous-marine dont il a depuis long-temps révélé l’existence, repose en partie dans cette baie de Saint-Michel sur les schistes de l’île Mihau. Des masses d’humus éparses sur la grève, arrondies comme des galets, attestent les combats que la mer livre encore aux vieux chênes qu’elle a ensevelis autrefois dans ses abîmes. Ces derniers débris d’une végétation prête à s’effacer viennent confirmer ce fait indiqué déjà par l’aspect des roches du rivage, que la dernière invasion des eaux sur cette côte ne remonte pas à une époque très reculée ; au milieu des ruines de cette vie d’un autre âge, le flot roule çà et là des syénites, des schistes maclifères, des grenats, des agates, des opales, trophées de ses victoires sur la montagne voisine qui deux fois chaque jour doit soutenir un nouvel assaut. Toutes ces richesses sont entassées là, dans un rayon de quelques toises, et rarement le pied d’un géologue daigna venir les fouler !… »
M. Rozet fait observer que les granites signalés par M. Dumarallach dans l’île de Mihau, ne sont peut-être pas de véritables granites, mais bien des eurites granitoïdes, fait qu’il serait, selon lui, assez important de constater.
La discussion qu’a fait naître le mémoire de M. de Reichenbach, sur l’origine des pétroles, m’a engagé, dit M. Virlet, à réunir quelques notes, sur les sources de goudron minéral de la Grèce ; ces notes réunies à d’autres, relatives aux différentes contrées du globe, pourront peut-être servir à jeter quelque jour sur la question encore incertaine de l’origine des bitumes minéraux, que je regarde comme de véritables produits volcaniques.
le dirai d’abord que presque tous les calcaires de la Grèce, même les plus anciens, quoique pour la plupart entièrement dépourvus de fossiles, sont très fétides, et quelques uns de ceux qui sont les plus grenus et les plus blancs dégagent souvent par le choc ou le frottement une odeur empyreumatique très prononcée ; mais c’est surtout dans la formation crayeuse qu’on rencontre les véritables calcaires bitumineux. Ainsi, je citerai en Morée certains calcaires gris brunâtres des environs de Nauplie et de quelques autres