quant au dépôt de ceux-ci et du Lehm, leur production était le résultat d’une grande époque de troubles, pendant laquelle les cailloux avaient bien pu se déposer, tandis que les marnes avaient eu besoin d’un repos presque complet. Il ajoute qu’il ne comprend, sous la dénomination de basalte, aucune roche qui ait coulé, quelle qu’en soit la nature minéralogique ; que les véritables basaltes ne sont pour lui que des masses qui ont pu être soulevées à l’état pâteux, mais qui n’ont généralement pas coulé ; qu’il ne désigne, par l’expression basaltique, qu’une époque géognostique ; et enfin, qu’il ne regarde les basaltes, qui, dans l’acception minéralogique, auraient coulé, que comme des laves.
M. Brongniart donne quelques explications sur ce que l’on a entendu jusqu’ici par le mot basalte ; et pense que la nouvelle acception donnée à ce mot par M. Ilozet ne servirait qu’à jeter la diffusion dans les nomenclatures minéralogiques et géologiques, pour lesquelles on a déjà eu tant de peine à bien s’entendre. Il fait la même observation sur ce que M. Rozet a appelé amygdaloïdes, et ajoute que jusqu’à présent on n’a généralement appelé amygdaloïdes que les roches à base de feldspath, et noyaux de même nature, mais de couleurs différentes (variolithes de la Durance) ; tandis qu’on a désigné sous le nom de spilithes, blatterstein, etc., les roches à base d’aphanite, ou d’autre nature, avec des noyaux calcaires, ou différens de la masse (variolithes du Drac). Il cite comme exemple que, dans la Corse, on ne rencontre aucune spilithe, et beaucoup d’amygdaloïdes, tandis que dans le Hartz, on ne rencontre que des roches de blatterstein, à noyaux bien différens de ceux de la base.
M. Rozet répond que, pour lui, les amygdaloïdes ne sont que des modifications des roches, de même que la ponce n’est que la modification de certaines laves ; et que, suivant les roches, on peut avoir différentes espèces d’amygdaloïdes, qu’on peut distinguer minéralogiquement, comme l’a fait M. Brongniart.
M. Virlet fait observer à M. Rozet qu’il est bien essentiel, dans une science comme la géologie, qui n’a pas encore de nomenclature établie sur des règles invariables, de bien formuler