Centre de l’espace qu’elles ont recouvert, comme cela a lieu dans les volcans actuels.
Mais elle peut résulter aussi, comme cela a eu lieu au Puy, de ce que les déjections opérées en divers points, plus ou moins éloignés les uns des autres, auront été entraînés par suite de l’action de la pesanteur, vers le point le plus bas d’une dépression, qu’elles auront plus ou moins exactement remplie, et dont leur accumulation aura contracté la forme renflée en-dessous.
Le premier mode de formation, supposant nécessairement le concentration des éruptions, dans une petite partie de la base du massif produit, est par cela même peu en harmonie avec la nature des éruptions anciennes, dont le caractère universel a été de se produire sporadiquement, en des points assez éparpillés.
Il est certain que les trachytes et les basaltes du Cantal, du Mont Dore et du Mézenc, sont sortis dans chacun de ces groupes, comme les basaltes aux environs du Puy, non d’un centre unique, mais d’un grand nombre d’orifices répandus sporadiquement sur toute la surface occupée par les groupes actuels ; qu’elles n’ont pas été assez concentrées autour d’un centre, pour rendre un compte complet de la différence d’épaisseur que présentent du centre à la circonférence les matières accumulées. D’une part, on peut reconnaître dans toute l’étendue de chaque groupe, et jusque sur ses bords, un certain nombre de ces orifices éparpillés, et de l’autre le fait, que le Cantal, le Mont Dore et le Mezenc supposés rabattus, dans le plan général de la surface de l’Auvergne, ne présentent plus, sauf les traces laissées par les vallées actuelles, aucune apparence de disposition rayonnée, prouve positivement que les éruptions ne se sont pas concentrées comme dans les volcans actuels, autour d’une seule cheminée principale.
De plus, il est de fait que dans aucune des contrées où on est fondé à présumer que les éruptions anciennes ont eu lieu, suivant leur mode sporadique habituel, sur des surfaces à peu près planes, elles n’ont produit de masses lenticulaires aussi renflées que celles dont les lambeaux s’observent en Auvergne ; ou que du moins si ces masses sont lenticulaires, elles ne sont convexes qu’en dessous, comme l’est celle du Puy, car leur surface supérieure est ou à peu près plane, ou irrégulière, sans convexité générale considérable. Ni les massifs trappéens et basaltiques de la Nouvelle Écosse, des Iles Britanniques, du nord de l’Allemagne, ni même les massifs trachytiques de la Hongrie et de la Lombardie, ne présentent cette disposition renflée d’une manière