Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/40

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[col-]lines de Rome. Toute la côte d’Italie, depuis le mont Gircello jusqu’à Piombino, doit sa formation aux actions des phénomènes volcaniques et des atterrissemens. Indépendamment des cratères des monts Albains, tels que ceux des lacs de Nemi et d’Albano, et des lacs de Bruccciano et de Bolsena au nord de Rome ; l’auteur croit en reconnaître dans les petites vallées qui séparent les sept collines de Rome. Le gouffre de Curtius ne serait pour lui qu’un affaissement survenu sur la bouche d’un ancien volcan, l’emplacement du Colysée serait encore pour lui un autre cratère. Il distingue deux époques : celle des basaltes probablement sous-marins du grand volcan du monte Gazo, et celle des pépérinos.

Le Travertin qui, s’étendant sans cesse, menace de couvrir la Campagne entière de Rome, nous montre dans notre époque un exemple de la formation des grands dépôts lacustres des époques antérieures. Il n’est guère possible de douter que des causes analogues ne produisent également dans les mers qui avoisinent l’Italie d’immenses dépôts de calcaires marins.

Devons-nous vous rendre compte des observations consignées dans les Procès-verbaux des séances de l’Auvergne ? On objecte que ce ne sont que des faits déjà connus mis sous les yeux des géologues étrangers ; mais ces faits prennent souvent de l’importance par la discussion établie sur les lieux mêmes ; ainsi, les divergences d’opinion que nous voyons si souvent dans la Société, non pas seulement sur des théories, mais sur des superpositions, des inclinaisons de couches dans un même gisement, disparaitraient sans aucun doute si les observateurs avaient voyagé de concert

Désirons donc voir se répéter les voyages géologiques, non par des péripatéticiens à la suite de leur maître et de ses théories ; mais par des observateurs à opinions libres et dégagées de toute influence d’école.

Gergovia fut le premier lieu visité. On constata la présence des coulées basaltiques de Gravenoire à la surface d’un plateau de calcaire d’eau douce, dans son horizontalité primitive, partout où les filons basaltiques n’altèrent pas la stratification. Une seconde excursion, dirigée vers Volvic, fournit à M. G. Prévost l’occasion de faire remarquer la parfaite analogie qui existe entre les coulées des volcans éteints et celle du Vésuve et de l’Etna. À la suite du voyage au Mont-Dore, M. Lecoq fit un résumé de observations de la journée, et il n’y eut pas un fait de contesté dans la discussion qui suivit. Les coulées basaltiques ont-elles été formées dans leurs positions actuelles ? tel fut le fond théorique de la discussion.