Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/414

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Elles sont quadrangulaires à leur base, ce qui me ferait penser que, dans un état de détrition plus avancée, leur émail aurait figuré un losange ; du reste, les mamelons ne sont point, comme dans le mastodonte à dents étroites, accompagnés de tubercules supplémentaires ; on remarque également du côté interne, une ceinture ou collet à la hauteur de la couronne. »

P. S. « J’avais oublié de vous dire que la grande molaire que je hasarde de rapporter au mastodonte géant a été trouvée dans un terrain foncièrement calcaire, sur le versant occidental de l’une des collines les plus élevées de la commune d’Ornézan, que j’habite, à quelques 20 mètres en dessous du sommet mamelonné de cette colline. — La bibliothèque d’Auch possède une moitié de molaire trouvée dans le sable à Vic-Fezensac, qui présente d’une manière moins équivoque tous les caractères qui distinguent la dent du mastodonte géant ; les mamelons en sont très aigus, d’une forme quadrangulaire bien prononcée. Ils se, trouvent accolés à d’autres petits tubercules supplémentaires. La dent ne paraît pas avoir eu de collet, elle était aussi d’un tiers plus large que celle du mastodons angustidens. »

M. Virlet communique le passage suivant d’une lettre qu’il a reçue de M. Tournal fils :

« Je suis entièrement de votre avis relativement à la formation de certaines cavernes, et votre théorie se vérifie admirablement dans nos environs, car les cavernes sont toujours dans les terrains disloqués qui ont été transformés en dolomies. Ce phénomène étant très commun dans notre terrain de craie inférieure, je me propose d’en faire une étude spéciale. Je crois cependant pouvoir vous assurer à l’avance que plusieurs échapperont à cette théorie ; telles sont, par exemple, celles, quelquefois très vastes, et dont quelques unes renferment des ossemens (presque toujours de l’ours à front bombé), qui existent dans les calcaires blancs secondaires, pétris de nummulithes, de la vallée supérieure de la Gère, près Minerve (Hérault), dont je vous donne ici une coupe transversale ; et les cavernes de Lunel qui ont été creusées par les eaux dans le calcaire grossier tertiaire, et qui n’offrent qu’un long passage comblé de limon rouge plus ou moins sableux. »