Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/463

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que M. Graves a observées sur la craie à Saint-Germain-Laversine (Oise). Il croit que ces différens dépôts peuvent être les représentans de la craie supérieure de Maestricht ; il les cite en partie pour montrer que la liste des fossiles du terrain crétacé supérieur du nord de la France pourrait bien être encore très incomplète.

Le secrétaire lit ensuite la notice suivante, de M. Coulier, intitulée : Description du Séismomètre, appareil destiné à faire connaître la force et la direction des tremblemens de terre.

« La Seismométrie est la science qui embrasse tous les phénomènes vulgairement connus sous la dénomination de tremblemens de terre, sous les rapports de la fréquence, de la durée, du plan suivant lequel ils ont lieu, de la force, etc., etc.

« Au point où sont parvenues les sciences physiques et mathématiques il était remarquable qu’on ne se fût pas encore bien sérieusement occupé de cette branche de philosophie naturelle, pour la soumettre à une investigation plus précise.

« Quand on pense aux fâcheux accidens que les tremblemens de terre ont occasionnés, tant dans l’ancien que dans le nouveau monde, à Lisbonne, en Calabre, au Pérou, etc., on doit en quelque sorte être étonné de ce silence de la science ; en effet, il n’a encore été présenté aucune méthode analytique, ni aucun instrument qui aient pour but d’envisager ces grands phénomènes sous le point de vue dont je parle, et qui servent, ou à indiquer plus exactement les élémens de l’oscillation terrestre, ou bien à faire connaître d’avance, par une sorte de prédiction, l’instant de leurs manifestations.

« Ce silence a d’autant plus lieu d’étonner, que, depuis quelques années, les tremblemens de terre se sont fait sentir dans des contrées telles que la France et l’Angleterre, où on n’en avait, de mémoire d’homme, été inquiété ; si, à la vérité, on a cherché, dans quelques publications, à en expliquer les causes, ou à démontrer leur liaison avec les phénomènes volcaniques, ç’a été purement sous le rapport théorique et spéculatif, nullement sous celui de l’analyse scientifique.

« Aucun instrument n’est capable de donner, avec une certaine précision, la force et la direction, quoique les annonces du phénomène qui nous occupe, soient ordinairement accompagnées