Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/506

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la craie micacée ; il regarde les grès argileux et micacés de la Brenne comme très difficiles à déterminer.

M. Wafferdin lit un Mémoire sur les Tiges verticales observées dans la carrière du Treuil, près de Saint-Étienne.

« La carrière du Treuil, située à un kilomètre au nord de Saint-Étienne, est depuis long-temps signalée comme présentant un des exemples les plus authentiques de tiges verticales.

« Le dessin placé à la suite de la notice qu’en a donnée M. Al. Brongniart en 1821, montre en effet de nombreuses tiges de grands monocotylédons, placées verticalement dans les assises du grès micacé qui recouvre le terrain houiller.

« Cet exemple est cité, et le dessin en est reproduit dans la plupart des traités de géologie publiés en France, et l’on a souvent conclu de la position spéciale de ces tiges au Treuil, qu’elles avaient vécu dans les lieux mêmes où elles se trouvent enfouies.

« M. C. Prévost, dans son Mémoire sur les submersions itératices des continents actuels, et M. Voltz, dans ses observations sur les végétaux fossiles, ont fortement contesté plusieurs des conséquences tirées de la verticalité des tiges de Saint-Étienne, et il m’a paru qu’il pouvait n’être pas sans intérêt d’examiner et de constater de nouveau leur position, et de soumettre à la Société quelques observations sur le fait dont on s’est le plus servi pour expliquer la théorie de la formation du terrain houiller.

« La carrière du Treuil est du petit nombre de celles où le terrain houiller est exploité à ciel ouvert. Cette disposition permet de l’étudier avec facilité, et, ce qui n’est pas moins avantageux pour l’observation, les travaux qui se poursuivent chaque jour permettent aussi, après un certain laps de temps, de se livrer à de nouvelles investigations.

« Ainsi l’on conçoit que si, en 1821, le plus grand nombre des tiges se voyaient dans la position dans laquelle les représente la planche qui accompagne la notice de M. Brongniart, les travaux exécutés depuis douze années donnent maintenant à la carrière du Treuil un aspect différent, qui peut jeter un nouveau jour sur les circonstances auxquelles est due la verticalité des tiges.

« En effet, si l’on voit encore, dans la partie supérieure de la carrière du Treuil, quelques tiges placées verticalement, on en voit aussi un grand nombre en position plus ou moins inclinée, et un bien plus grand nombre encore, d’inégale épaisseur, en position tout-à-fait horizontale.