M. Peghoux croit devoir en établir une autre également moderne, celle des éruptions de basaltes, de wackes et de pépérites qui ont traversé le dépôt tertiaire de la Limagne, et qui l’ont modifié d’une manière si intéressante à étudier, dans une ligne de douze lieues d’étendue. »
M. Constant Prévost expose comment, suivant son opinion, des volcans qui éclatent sous les eaux d’une mer ou d’un lac peuvent avoir des formes d’éruption peu prononcées, et être de la même époque que des volcans qui, brûlant à l’air libre, ont vu se développer dans toute leur intégrité leurs cratères et leurs cônes de scories. Lorsque les déjections volcaniques se font jour au milieu des eaux, il est rare que les matières légères projetées puissent se tenir régulièrement déposées autour des bouches qui les ont vomies. Battues et entraînées par le mouvement ondulatoire des vagues, elles vont se déposer plus ou moins loin sous la forme de couches stratifiées. Des effets semblables n’ont-ils pas été produits lors des éruptions qui ont agi à travers le dépôt tertiaire de la Limagne, et dans le lac qui en déposait les produits ; et n’est-ce pas à cette circonstance que sont dues les différences entre les dépôts volcaniques de la Limagne, et ceux de la chaîne centrale ?
M. Peghoux dit qu’effectivement on remarque dans les dépôts tufacés de la Limagne, les caractères mixtes d’éruptions plutoniques et de stratifications aqueuses. Le monticule sur lequel est bâti Clermont, par exemple, présente des couches de tufs évidemment déposés à l’aide d’un liquide : mais l’abondance des scories très fraîches dont il est parsemé, et le relèvement des couches tertiaires autour du monticule, indiquent suffisamment l’éruption à laquelle il doit son origine.
M. Lecoq demande la parole sur la question relative aux volcans, dont les éruptions eurent lieu sous les eaux, et sur les limites de l’ancien lac qui couvrait la Limagne.
« Plusieurs volcans, dit-il, semblent avoir rejeté sur les eaux des matières scoriacées, que les eaux ont modifiées, et qui se sont entassées pèle-mêle avec des fragmens de calcaire, sur le point d’où ils sont sortis.