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CHAPITRE II.

À notre dernier voyage à Londres, nous avons vu opérer avec succès par les deux procédés ci-contre, qui ne sont en définitive que des variantes du procédé de M. Talbot.

PREMIER PROCÉDÉ.

I. On marque d’un trait au crayon la face du papier dont on veut se servir, et l’on applique sur cette face, avec un pinceau très-doux et de la manière la plus uniforme, la solution suivante :

Nitrate d’argent 3 gr. 25 centièmes.
Eau distillée 31

Quand le papier est sec, on le plonge pendant 3 minutes dans une solution composée de

II. Iodure de potassium 31 gr.
Eau 567

Après cela on le lave à grande eau dans une cuvette, puis on sèche : c’est là le papier iodé.

Le papier préparé ainsi doit être conservé à l’abri de la lumière, dans une boîte ou un carton, car il est important qu’il ne soit pas pressé.

Avant de l’exposer à la chambre noire, et pour exalter sa sensibilité, on le place sur la glace du support à caler, et l’on enduit sa surface de l’une des solutions ci-après ; puis on le met, soit dans le cadre décrit par M. Blanquart, soit sur une ardoise, soit sur la planchette elle-même si l’objectif est à court foyer[1].

Pour portraits.
III. Solution de nitrate d’argent, 3 gr. 25 cent, dans 31 gr. d’eau distillée, ou 1 partie en vol.
Solution saturée d’acide gallique 2
Acide acétique cristallisable 1
  1. Voici le moyen que nous avons employé pour opérer sans glace avec les appareils à court foyer.
    Après avoir préparé le papier, ainsi qu’il est dit III, nous plaçons sur une planchette ordinaire, servant pour les plaques, une feuille de papier très-fort et fortement mouillé ; puis, prenant avec beaucoup de soin le papier photogénique par deux de ses coins, nous plaçons le côté non préparé sur le premier papier. Noous opérons de même avec les appareils panoramiques.