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Note D (page 107).

Le papier positif, étant préparé, si on le fait satiner dans l’obscurité ou à la lueur d’une chandelle, donne des épreuves beaucoup plus fines que si on se dispense de cette opération.

DOCUMENTS HISTORIQUES.


I.

Crosse de saint François de Salles.

(Communiqué par M. Génestet de Chairac, de Bayonne.)

On conserve au trésor de la cathédrale de Bayonne une crosse fort curieuse par sa simplicité même, et qu’on croit avoir appartenu à saint François de Salles.

Cette crosse, en fer creux, uni et doré, bien moins grande que les crosses modernes, n’est accompagnée, ainsi que l’indique le dessin ci-contre, d’aucun des ornements qui décorent ces dernières ; ce qui semblerait lui assigner une date antérieure au xiiie siècle. Sa forme est octogonale, à quatre faces alternées de quatre autres d’une largeur moindre de moitié. Sa hauteur, à partir du nœud, est de 18 centimètres, sa circonférence à la base, au-dessus du nœud, de 8 centimètres, et à l’extrémité supérieure, terminée par une tête de serpent tenant dans sa gueule une pomme, de 3 centimètres.

Le bâton, en bois doré et de forme toute moderne, a été fait en 1820.

En 1771, disent les procès-verbaux authentiques qui l’accompagnent, cette crosse appartenait depuis plus de quarante ans « à Messire Pierre-Charles de Moncrif, prêtre docteur de la maison et société de Sorbonne, doyen et chanoine de la cathédrale d’Autun, grand-vicaire de l’évêque de Rieux, etc. qui avait eu occasion, par la grande confiance qu’il s’était acquise, de se procurer la crosse de ce saint évêque (François de Salles), né à Genève, en