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En conséquence d’observations échangées entre MM. de Montalembert, F. de Lasteyrie, E. Durieu et Didron, à propos de l’article 76 de cette instruction, qui est relatif au relèvement des dalles pavées ou sculptées, le comité demande que cet article soit entendu dans le sens restrictif. Le relèvement n’est pas une mesure absolue, une prescription générale ; ce n’est, au contraire, qu’une exception : il ne devra se faire qu’à la dernière extrémité ; que quand les dalles seront sur un passage fréquenté et courront le danger d’être usées promptement, et quand, d’ailleurs, elles offriront un intérêt véritable sous le rapport de l’art. Dans ce cas, et après l’autorisation de l’Administration, ces dalles pourront être relevées, mais avec le plus grand soin, et, sur les pierres qui les remplaceront, on constatera cette opération et tous les faits qui pourraient être gravés sur les dalles anciennes. Il ne faut jamais déplacer un monument, quel qu’il soit, que quand on y est absolument forcé.

M. F. de Lasteyrie annonce qu’on va faire des fouilles à Nîmes. L’administration départementale dispose d’une somme de trente mille francs destinée à donner de l’ouvrage aux ouvriers pauvres. Cette somme sera employée à fouiller un terrain déjà acheté qui avoisine la fontaine de Diane. C’est un sol tout romain et qui promet des découvertes.

M. de Linas, correspondant d’Arras, envoie la description détaillée d’une chasuble du XVIe siècle appartenant à l’église de Ligny-Saint-Flochel, près Saint-Pol (Pas-de-Calais). Cette description est accompagnée de dix planches coloriées à l’aquarelle, représentant les personnages brodés sur cette chasuble.

À l’unanimité, le comité prie M. le ministre de donner un exemplaire des Peintures de Saint-Savin à M. de Linas, pour remercier ce correspondant d’une aussi importante communication.

M. Barat, correspondant de Nevers, envoie le croquis d’une chape brodée de personnages de la fin du xvie siècle. Tous les sujets figurés sont relatifs à l’Eucharistie. Il envoie, en outre, le dessin de deux reliquaires anciens.

M. A. Canel, de Pont-Audemer (Eure), annonce qu’il n’existe dans cette commune ni meubles, ni vêtements ecclésiastiques anciens.

M. Joseph Bard répond au Questionnaire sur les meubles et