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Ce tracé par Châtelais et Etrelles forme une seconde solution du problème que nous voulions résoudre. Il est sans doute beaucoup moins bien déterminé que celui analogue par Candé, auquel nous devons accorder la préférence. Il offre toutefois quelques avantages dont seront peut-être frappés plusieurs archéologues. Les positions de Conbaristum et de Sipia y sont faciles à fixer. Conbaristum serait placé à Châtelais [1], qui paraît être une position antique. Ce point étant a environ 21 lieues gauloises de Juliomagus, au lieu des seize de la Table Théodosienne, l'on ferait pour la distance la modification indiquée par d’Anville. Pour Sipia, on le placerait à Etrelles, point qui paraît être situé sur une voie antique, et qui est à seize lieues gauloises de Condate. Quant a la distance d’Etrelles à Chàtelais, qui devait être de seize lieues pour satisfaire aux conditions de la Table, elle n’en differe pas d’une manière assez forte pour que cela fasse empêchement.

Mais, nous le répétons, la voie par Candé, dont l’existence est bien réelle, nous paraît être celle que nous cherchons, c’est—à—dire celle de la Table Théodosienne.

ART. 3o. — Fixation de Sipia entre Bain et Port-Neuf, sur la tigne déterminée par le croisement des voies de Juliomagus à Vorganium et de Condivicnum à Condate.

C'est donc sur la ligne qui va d’Empiré à Candé, Châteaubriant, qui passe près de Bain et qui, à partir d’un point où des ruines antiques ont été mentionnées entre cette ville et le

  1. L’on peut conjecturer qu'une voie romaine allait de Jublain à Châtelais, en passant par Laval, et qu’elle se rendait à Condivicnum, en passant par Candé. Par son prolongement au-delà de Jublain, elle pourrait être considérée comme ayant mis en communication la capitale des Namnètes avec Noviomagus (Lizieux) et toute la partie nord-est de Gaule.