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ses prétentions sur la part du puîné, laquelle se composait des acquisitions de Cloclion dans la Gaule, ne fut plus considéré que comme un roi transrhénan. Quant au pnîné, réduit äse placer sous la sauvegarde d’Aétius et de son oncle Mérovée ; son rôle resta si obscur que nous ne sommes même pas sûrs de son nom. M. Moet lui prête le nom de Clodomir, avec plus d’ä—propos assurément que Valois ne Favaît prêté à Clodebaut. Or,.Clodomir ne nous est connu que par la Vie de l’évêque saint Genulfe, laquelle est de la fin du x“ siècle" ; on y trouve un Clodomir cité comme roi entre Clodion et, Mérovée : u Post hæc autem Rhenum transiteront, Gallias occupaverunt et (1) sub Clodioize et Çlodomirc, Ilferovingo et Clodovico regibus, à Rheno usque ad Ligerim cuncta romanis principië bus abstulerunt. n (BollancL, Act. SancL, 17 janualä, p. 98.)

Et M. Moet ajoute : « Entre Çlodion et llléroxiée, ou plutôt‘

concurremment avec ce dernier, nous ne voyons (Feutre règne possible que celui de ce Clodomir, lequel, régnant à Cambrai de par la volonté de Valentinien IlI, aura été le père de Ragnacaire, roi de la même ville, de Ricaire, roi d’Arras, et dé

leur frère, Régnomer. n (Hist. des Francs, t. Il, p. 123011 peut regretter que l’auteur de la Vie de saint Genulfe ait omis

le nom de Childéric, fils de Mérovée, »dans une énumération

où il introduit si heureusement, pour nous tirer d’embarras, celui de Clodomîr ; mais cette omission nînfirme pas cependant la valeur de son témoignage, car notre hagiographe n’est pas un ignorant copiste, et il sait les choses dont il parle.

(1) Uhagiographe n’avait pas à citer ici Teudomer et Faramond, puisque ces deux rois ne purent conserver rétablissement qu’ils avaient conquis dans. la Gaule.