Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/208

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nombre de fidèles, ceci prouverait que l’émigration des insu-laires était tléja commencée, fait dont personne n’a jamais

douté. Mais il faudrait bien (Feutres indications de ce genre pour établir le rôle politique et l’importance que prématurément on prête à ces réfugiés. [Les Bretons’du continent, qui auraient vingt années auparavant porté secours a l’empereur Anthème, ne sont même pas mentionnés par Proeope dans la belle digression sur les Francs, où il nous a fait connaître la

t longue lutte que les Armoricains sentiment contre Clovis

jusque dans les (dernières années du v ? siècle ; C’est que les premiers arrivés de l’île de Bretagne, qui trouvaient un asile dans, cette contrée hospitalière, disparaissaient, pour ainsi dire, au milieu de Pancîiennepopulation : plus tard seulement, et quand les malheurs croissants de l’île eurent augmente le flot de l’émigration, les Bretons formèrent un corps de peuple et s’assurèrent en quelque sorte une existence nationale. Au. temps de l’expédition de Riotam sur les bords de la Loire, il n’y avait pas encore de nation bretonne en Armorique.

De LïNvAsioN DES FRISONS sans IÏARMORIQUE :- ms NE DOIVENT ras ÊTRE CONFONDUS AVEC LES "Litrès-FRANCS ne RENNES, m ILS N’oNr ms ÉTÉ ENVOYÉS DANS CE“ pus ma. CLovrs. — Le récent Ilistorien embrasse l’opinion émise par l7abhé Gallet et reproduite par D, lllorice, sur les Erisons qui dévastèrent la côte septentrionale de FArmorique, avant l’arrivée, en l’année 513, du breton Riwal et de sa colonie de Domnonéens. Notre écrivain citeitextuellement l’abbé ; Gallet, t. Il, p. 257, etvil veut, comme lui, que ces Frisons’aient été chargés par Clovis de châtier une révolte Œuneepartie des Bretons de la péninsule. Je dis une partie seulement : car il pense que les réfugiés de la côteioeeidentale, notamment" ceux qui reconnaissaient Grallon pour chef, n’ont pas’pris’part a la révolte. Et a cette invasion de la côte Nord par les Frisons,