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Fougères, et Adélaitle, sa mère, disposeront de cette église

en faveur de Falibaye d’Évron, à laquelle ils donnèrent, en

s

même temps, la moitié des oblations, (les prémices et des dîmes de toute la paroisse.

Quelques années après, toujours Œaprès la même notice, -ils trouvèrent convenable de déplacerléglise et de la transférer sur un autre point de la paroisse, dans un cimetière qui y existait et que l’on désignait sous le nom de L-Ztiigneiet. In cintœterioiqtiod Agitellus dicitur. (1) ’

La, nouvelle église construite, les fondateurs lui transférèrent tous les droits, et privilèges de la première, augmentèrent même son patrimoine de la terre de la Bellandière, de divers autres droits et redevances ; et Payant ainsi richement

. dotée, ils la remirent, comme elle, aux mains des religieux

d’Évron. Dès lors, le surnom de Saintalliartin des bois n’avait plus de raison d’être, et on le remplaça par celui de Lïxlignelet, nom du cimetière dans lequel la nouvelle église était construite.,

Dès le commencement, les seigneurs de la paroisse se montrèrent empressés à marcher sur les traces du seigneur et de

la dame deFougiäres, et vinrent par leurs libéralités et leurs =

largesses ajouter à la prospéritédtt nouvel établissement.

La notice cite entre autres les noms de Marquieijet‘.de Gauthier, qui firent don aux religieux d’une terre attenante au cimetière, et sur laquelle ceux-ci bâtirent leur prieuré, se

(t) Le mot Vcimetiêere ne doit pas être entendu ici dans le sens où nous l’entendons commnnémettt, iÿest-à-dire comme désignant un lien destiné aux sépultures, mais bien un lieu d’asile, un lieu de refuge.

Nos documents nous fournissent un autre exemple de cimetière atiec cette destination, dans nos environs, à La Chapellc-Saint-Aubert, où au 1111 ! siècle

Étienné de La lioeheloucauld, évêque de Rennes, déclare l’avoir menti, uniquement pour le refuge des vivants et non pour la sépulture des morts ’ :

Ac ! réfugium tantnm vivarum, mm ad sepulturam mortuarum.