Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/439

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III.

A Odon, évêque et comte.

A Monseigneur Odon, je souhaite tout bien.
Et d’évêque et de comte ayant le double titre,
A votre double emploi vous convenez si bien,
Que l’on vous obéit au camp comme au chapitre.
A chaque fonction vous êtes tout entier,
Et vos subordonnés, en vous voyant paraître,
Trouvent en vous le chef qui marche le premier,
Comte pour le soldat, et prélat pour le prêtre.
Le sort vous a donné ce qu’on peut souhaiter,
La jeunesse, un grand nom et l’immense richesse,
L’éloquence, un esprit propre à tout méditer,
Des mœurs, et la faveur de peuple et de noblesse.
Je Vous écris ces mots, c’est comme un cri du cœur,


III. — Ad Odonem episcopum simul et comitem.


Veri luera boni Domino Marbodus Odoni.
Præsulis et comitis gemino cum nomine sitis,
Insignis cumque te perficiaris utrumque,
Præbentes æque vos clero militiæque,
Cum communi, sed utrique tamen velut uni,
Nam se quisque coli tantum putat, ut sibi soli
Munera præstari, nec quæ velit ulla negari,
Cum vobis dederit sors quidquid homo sibi quærit,
Gazas, ætatem, personaque nobilitatem,
Linguam quæ fari, mentem quæ scit meditari,
Morum candorem, plebis patrumque favorem,
Audeo pause tamen vobis, velut ad renovamen,
Scribere, ne sitis qui non meminisse velitis,