Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/483

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Autre pour les prévôts, autre est la loi pour nous. Ils peuvent sans danger commettre tous les crimes ; Pour complices ils ont les témoins, leurs victimes. Qnïls pillent les autels, chacun de nous se tait ;

’ Qu’ils dépouillent les saints, le gardien e st muet ; Quïls brisent un calice et vendent nue chappe, Ou tout autre ornement, aucun mot ne äéctialppe "De notre bouche. Et qui serait donc insensé Au point de dénoncer ce voleur haut place ? Eurichis par le vol, ils sont une puissance ’

Qu’ancun homme prudent, craintif des coups, Ifoflgensef

Évitant le scandale, il faut taire le mal ; C’est péché que parler même d’un fait banal, x Si ce fait esthbnteux. Cette règle bénie. LaisseTiniquité désormais impunie. Voulez-vous être riche ? I-Iouofez les’bandits ; Si je suis pauvre, c’est que je les ai honnis.

Nlais être pauvre, avec la conscience pure,

Altera præpositis, est altéra regula nohis.

Bis licet impune fascinus quodeunque patrare. Excoriant aras, placet exsecranda potestas ;

Et spoliant sanctos, mntus tacet omnia custos., Si calices fiangant, cortiuas, pallié vendant,

Non mutire licet. Quis demens talia culpet ?

Quis temerct tales nunc diffa mare latroncs ?

Qui reus est furti, donetur munere grandi.

Ne reprobes furtum, metuis si verberis ictum. Qui eulpant fures, hos damnat regula vindex. Non modieum peccat, qui publica criminanarrat. Omne genus scelertttn sine judice vivet Îllllitlllll. Vivere vis (lives ? laudare niemento Iatrones.

Est mihi panperies, quia sæpe redarguo fures

In re. Sed melius volo vivere semper egenus, Quam socius fui-nm sim, servus divitiarnm, Optima paumeras quam ditat mentis honestas.