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Exécrable porteur des messages de deuil, Funèbre visiteur, qui ne franchis un seuil Que pour jeter partout l’alarme et la tristesse.

vEt pourtant, comme si, messager de liesse,

Tu portais le bonheur, tu demandes paiement ; Ton importune voix réclame insolemment,

Ici des souliers neufs spart out ta nourriture.

»— Ami du mort, je Veux remplacer ta chaussure. Tiens ces hottes, et tiens encore ce saindoux

Pour les graisser. Blais pars, maintenant laisse-nous, Scélérat, trafiquant de ce commerce infâme,

Qui pilles notre bien et désoles notre âme.

Tu souilles Pair, enfant adoptif de Pluton ;

Rentre dans les enfers, rentre dans ta maison.

— Mais toi, sans t’émouvoir de mon amère plztintc ; Tu répètes toujours ta lugubre complainte :

« Venez à. mon appel, pleurez et gémissez,

Tous ensemble entonnez le chant des trépassés ; Dans les airs attristés que Pairain retentisse !

Notez l’heure et le lieu du funèbre service…..

Qui vice bubonis non unquam læta reponis, Semper moesta canis non’diseessurus inanis ; Nam cum nil portes, nisi tristitiam, nisi mortes, Ceu bene regesta petis es cum pvocc molesta,

Et ne lacescas soccos petis, exigis escas, Propter defunctum soleas Jamus, addimus unctum. Bis nos centristes, mala dans res accipis pistes ; Sic importunus vendis mihi munere funus. lmprobe, vade feras, superas quid polluis oras ? Quid tibi cum vivis, barathri teterrimc civis, Vernula Plutonis, legatio perditions ?

Qnid nos infestas voces iterando molestas ? Conveniat coetus, gemitus date, fundite fletus, Æraque pulsant es clamate velut Gorybantes, Cantica funereis lugubria ferte choræis,