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ceux de ses confrères dont il faisait l’éloge [1]. La Société Française l’admit dans son sein ; et il fit ensuite partie de l’Institut des Provinces. C’était la récompense de ses travaux postérieurs, mais on se souvenait des premiers.

L’action de la Société des Sciences et des Arts de Bennes était purement locale. Chaque Société savante de la Bretagne n’avait dans sa ville qu’une influence scientifique restreinte à son foyer. Il fallait l’étendre pour qu’elle portât ses fruits, et à l’isolement du travail substituer une organisation nouvelle, où l’assistance réciproque viendrait augmenter sa force en la réunissant en faisceau. A l’exemple de l’Association Normande, l’Association Bretonne fut alors fondée, avec le concours de M. de Caumont, et elle devait atteindre ce but. Dans chaque département, une Société Archéologique vint se relier à la classe d’archéologie de l’Association générale, et c’est ainsi qu’en 1844 prit sa naissance la Société Archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, qui n’avait été auparavant, à vrai dire, qu’une simple section de la Société des Sciences et des Arts. La Société mère se fondit dans la Société nouvelle, en ce qui touche sa spécialité, et c’est de cette manière qu’entra M. Aussant dans notre sein, dont il ne devait plus être séparé que par la mort. Dans le premier Congrès archéologique de l’Association Bretonne tenu à Rennes à cette époque, M. le docteur Toulmouche, rapporteur, signalait déjà la collection de son confrère M. Aussant comme riche en numismatique et en objets d’art romains ou gallo-romains, trouvés pour la plupart dans l’emplacement que les antiquaires assignent à l’antique cité des Rhedones [2]. C’est cette collection qui lui permit, au mois d’octobre 1846, d’adresser au Congrès de la classe d’archéologie de l’Association Bretonne tenu à Saint--

  1. Nouv. Rev. de Bret., t. II, 12e livr., p. 761.
  2. Ass. Bret., classe d’archéologie, 1re livr., p. 25.