Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1872.djvu/298

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sommet. Pédoncule court, gros, oblique, à peine rentrant. Calice ombiliqué rentrant, à sépales dressés et connivents. Peau jaune, picotée et maculée de fauve, parfois légèrement colorée du côté du soleil. Chair fine, beurrée, sucrée, légèrement aromatisée, très juteuse. Fruit hors ligne. »

« Delrue-Schrevens. »

Lettres sur l’horticulture française.

VII.

À la suite d’une toute remarquable Exposition, telle qu’on ne l’aurait jamais espérée après tant de misères, notre Société d’Horticulture de Paris vient de distribuer solennellement ses récompenses. Je dis : solennellement, attendu qu’elle avait pris ses allures de fête, ouvert à tous battants les portes de son immense salle vitrée, et présenté le gracieux bouquet traditionnel à chacune des innombrables dames qui s’en étaient venues essayer, dans cette atmosphère de Sénégal, ce que les fleurs doivent éprouver en serre chaude. N’allez pas toutefois, je vous en prie, vous figurer que la séance ait rien emprunté de sa solennité à la présence d’un dignitaire officiel quelconque les dignitaires ne se prodiguent pas ainsi, oh ! non ! dans notre France démocratique. Assurément on y proclame l’horticulture une belle et utile chose ; labourage et pastourage, on nous l’a dit souvent, sont les deux mamelles de la France, et l’horticulture est bien pour quelque chose dans le gonflement de ces deux réservoirs ; ce qui travaille la terre est sain, est sage, est respectable, cela s’écrit dans tous nos livres ; aussi l’État, le Ministère, la Ville, s’empressent-ils à qui mieux mieux de n’envoyer aucun de leurs représentants à nos solennités horticoles. Cela vous doit sembler singulier, à vous qui rencontrez partout les bienveillances administratives ; à nous