vers 160° environ. Après la fusion, il se prend en une masse cristalline par le refroidissement. Sous l’influence d’une température plus élevée, il dégage du carbonate d’ammoniaque ; il distille, en même temps, un liquide visqueux et laisse un peu d’acide cyanurique pour résidu.
Les acides concentrés le décomposent. En contact avec de l’hydrate de baryte et de l’eau, il se comporte absolument comme l’allophanate de glycérine.
On voit facilement que le mode de formation des deux corps que je viens de faire connaître est absolument analogue à celui de l’allophanate d’éthyle.
Deux molécules d’acide cyanique se combinent avec l’alcool employé. La basicité de l’alcool paraît être sans influence. Une molécule d’alcool, quel qu’il soit, se combine à deux molécules d’acide cyanique ; on a en effet :
On pourrait donc appliquer aux deux corps nouveaux, décrits dans les pages précédentes, la manière de voir que Liebig et Woehler ont imaginée pour expliquer la nature de l’allophanate d’éthyle ; c’est-à-dire qu’on pourrait envisager ces deux corps comme des éthers basiques d’alcools polyatomiques ; on aurait ainsi :
Allophanate d’éthyle. | Allophanate de glycol. | Allophanate de glycérine. | ||||||
C4H3N2O4 C4H5 |
O2 | C4H3N2O4 C4H4 H |
O4 | C4H3N2O4 C6H5 H2 |
O6 |
Par cette manière de voir, on assimile ces corps à l’éther acétique, au monacétale de glycol et à la monacétine