Aller au contenu

Page:Bulwer-Lytton - Aventures de Pisistrate Caxton.djvu/538

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je m’éloignai au galop de mon cheval, et j’atteignis bientôt une petite éminence, où je m’arrêtai pour jeter un regard en arrière. Mes pauvres fidèles amis étaient réunis et me suivaient des yeux, la tête découverte, leurs mains protégeant leurs yeux contre le soleil.


CHAPITRE VI.

Daté d’Adélaïde.

Imaginez-vous mon étonnement… L’oncle Jack vient de me quitter, et… mais écoutez notre entretien.

L’oncle Jack. « Ainsi, vous retournez sérieusement dans cette vieille Angleterre fumeuse et moisie, juste au moment où vous êtes sur la grande route qui mène à cent mille livres ! Tout le monde dit qu’il n’y a pas de jeune homme plus habile que vous dans la colonie. Je crois que Bullion vous accepterait comme associé. Pourquoi vous pressez-vous si fort ?

Pisistrate. — Pour voir mon père et ma mère, et l’oncle Roland, et… (Sur le point de nommer une autre personne, il s’arrête.) Vous le savez, mon cher oncle, je ne suis venu que pour réparer les pertes de mon père dans la malheureuse spéculation du Capitaliste

L’oncle Jack tousse, puis s’écrie : C’est abominable, Peck !

Pisistrate. — Et pour avoir quelques mille livres à consacrer aux terres du pauvre Roland. Mon but est atteint ; pourquoi resterais-je ici ?

L’oncle Jack. — Quelques misérables milliers de livres, lorsque dans vingt années vous nageriez dans l’or !

Pisistrate. — Dans le Bocage on apprend à être heureux avec beaucoup de travail et peu d’argent. Je profiterai de cette leçon en Angleterre.

L’oncle Jack. — Votre départ est bien décidé ?

Pisistrate. — Mon passage est arrêté sur le navire.

L’oncle Jack. — Alors il n’y a plus rien à dire. (Il tousse,