Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/202

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même, il demande à grands cris un maître, comme un vieillard qui radote demande un garde-malade, et après une succession plus ou moins longue de maîtres ou de gardes-malades, ce vieil État meurt et disparaît de l’histoire. Un très vieil État jouant au Koom-Posh est comme un vieillard qui démolit la maison à laquelle il est habitué et qui s’est tellement épuisé à la renverser que, tout ce qu’il peut faire pour la rebâtir, c’est d’édifier une hutte branlante dans laquelle lui et ses successeurs crient d’une lamentable : Comme le vent souffle !… Comme les murs tremblent !…

— Mon cher Taë, je tiens compte de vos préjugés peu éclairés que tout écolier instruit dans un Koom-Posh pourrait aisément contredire, quoiqu’il pût ne pas être doué de cette connaissance si précoce que vous me montrez de l’histoire ancienne.

— Moi savant !… pas le moins du monde. Mais un écolier, élevé dans votre Koom-Posh, demanderait-il à son bisaïeul ou à sa bisaïeule de se tenir la tête en bas et les pieds en l’air ? Et si les pauvres vieillards hésitaient, leur dirait-il :