Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/203

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Que craignez-vous ? Voyez comme je le fais !

— Taë, je dédaigne de discuter avec un enfant de votre âge. Je vous répète que je tiens compte en cela du manque de cette culture que le Koom-Posh peut seul donner.

— Et moi, à mon tour, dit Taë, avec cet air de bon ton gracieux mais hautain qui caractérise sa race, — je tiens compte de ce que vous n’avez pas été élevé parmi les Vril-ya, et je vous supplie de me pardonner si j’ai manqué de respect pour les opinions et les habitudes d’un si aimable… Tish !

J’aurais dû faire remarquer plus tôt que mon hôte et sa famille m’appelaient familièrement Tish ; c’est un nom poli et usuel, signifiant par métaphore un petit barbare, et littéralement une petite Grenouille ; les enfants l’emploient sous forme de caresse pour les Grenouilles apprivoisées qu’ils élèvent dans leurs jardins.

Nous avions atteint les bords d’un lac et Taë s’arrêta pour me montrer les ravages faits dans les champs environnants.

— L’ennemi est certainement sous les eaux de ce lac, — dit Taë. — Remarquez les bandes de