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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/35

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forme vivante, mais un automate. Deux minutes environ après qu’il eut disparu à l’autre bout de la salle, par une ouverture sans porte, à demi cachée par des rideaux, s’avança par le même chemin un jeune garçon d’environ douze ans, dont les traits ressemblaient tant à ceux de mon guide, que je jugeai sans hésiter que c’était le père et le fils. À ma vue, l’enfant poussa un cri et leva une baguette pareille à celle de mon guide, comme pour me menacer ; mais, sur un mot de son père, il la laissa retomber. Ils s’entretinrent alors un instant et, tout en parlant, m’examinaient. L’enfant toucha mes vêtements et me caressa le visage avec une curiosité évidente, en faisant entendre un son analogue au rire, mais avec une hilarité plus contenue que celle qu’exprime notre rire. Tout à coup la voûte de la chambre s’ouvrit et il en descendit une plate-forme, qui me sembla construite sur le même principe que les ascenseurs dont on se sert dans les hôtels et dans les entrepôts pour monter d’un étage à l’autre.

L’étranger plaça l’enfant et lui-même sur la plate-forme et me fit signe de l’imiter ; ce que je