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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/58

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nière observation et je répondis que j’avais l’honneur d’appartenir à une des nations les plus civilisées de la terre ; et que, quant à la lumière, tout en admirant le génie et la magnificence avec lesquels mon hôte et ses concitoyens avaient réussi à illuminer leurs régions impénétrables au soleil, je ne pouvais cependant comprendre qu’après avoir vu les globes célestes, on pût comparer à leur éclat les lumières artificielles inventées pour les besoins des hommes. Mais mon hôte disait qu’il avait vu des spécimens de la plupart des races différentes de la sienne, à l’exception des malheureux barbares dont il m’avait parlé. Était-il donc possible qu’il ne fût jamais venu à la surface de la terre, ou ne parlait-il que de races enfouies dans les entrailles du globe ?

Mon hôte garda quelque temps le silence ; sa physionomie montrait un degré de surprise que les gens de cette race manifestent rarement dans les circonstances même les plus extraordinaires. Mais Zee montra plus de sagacité.

— Tu vois bien, mon père — s’écria-t-elle, — qu’il y a de la vérité dans les vieilles tradi-