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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/60

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dans lesquelles nous étions descendus et comment notre tentative lui avait coûté la vie. Je donnai comme témoins de ma véracité la corde et les grappins que l’enfant avait rapportés dans l’édifice où j’avais d’abord été reçu.

Mon hôte se mit alors à me questionner sur les habitudes et les mœurs des races de la surface de la terre, surtout de celles que je regardais comme les plus avancées dans cette civilisation qu’il définissait volontiers : « l’art de répandre dans une communauté le tranquille bonheur qui est l’apanage d’une famille vertueuse et bien réglée. » Naturellement désireux de représenter sous les couleurs les plus favorables le monde d’où je venais, je passai légèrement, quoique avec indulgence, sur les institutions antiques et déjà en décadence de l’Europe, afin de m’étendre sur la grandeur présente et la prééminence future de cette glorieuse République Américaine, dans laquelle l’Europe cherche, non sans jalousie, un modèle et devant laquelle elle tremble en prévoyant son destin. Choisissant comme exemple de la vie sociale aux États-Unis la ville où le progrès marche avec le