Aller au contenu

Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus de rapidité, je me lançai dans une description animée des mœurs de New-York. Mortifié de voir, à la physionomie de mes auditeurs, que je ne produisais pas l’impression favorable à laquelle je m’attendais, je m’élevai plus haut ; j’insistai sur l’excellence des institutions démocratiques, sur la manière dont elles faisaient régner un tranquille bonheur par le gouvernement d’un parti, et sur la façon dont elles répandaient ce bonheur dans les masses en préférant, pour l’exercice du pouvoir et l’acquisition des honneurs, les citoyens les plus infimes sous le rapport de la fortune, de l’éducation et du caractère. Je me souvins heureusement de la péroraison d’un discours sur l’influence purifiante de la démocratie américaine et sur sa propagation future dans le monde entier ; discours prononcé par un certain sénateur éloquent (pour le vote sénatorial duquel une compagnie de chemin de fer, à laquelle appartenaient mes deux frères, venait de payer 20,000 dollars), et je terminai en répétant ses brillantes prédictions sur l’avenir magnifique qui souriait à l’humanité, quand le drapeau de la liberté flotterait sur tout un conti-