Page:Bulwer-Lytton - Pelham, 1874, tome I.djvu/171

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trouvé les tentations du continent bien faibles en comparaison de celles qui m’attendaient ici.

— Quoi ! est-ce que vous en êtes déjà arrivé à cette grande époque de la vie où la vanité fait peau neuve et où l’ambition succède au plaisir ! Mais, remerciez le ciel, ma morale va s’arrêter là, votre dîner est servi. »

Je remerciai en effet le ciel bien dévotement, et je me hâtai avec joie d’aller faire honneur à l’hospitalité de mon oncle.

Je finissais de dîner, lorsque ma mère entra. Vous pouvez bien penser, qu’en raison de sa tendresse maternelle, elle ne se possédait pas de joie, et cela se comprenait. D’abord, les boucles de mes cheveux étaient beaucoup plus noires qu’autrefois, ensuite, j’avais vraiment bonne mine. Nous passâmes toute la soirée à discuter les graves questions qui avaient motivé mon rappel. Lord Glenmorris me promit de l’argent et ma mère me promit ses conseils, et moi, de mon côté, je les ravis en leur promettant de bien user de l’un et des autres.