Page:Bulwer-Lytton - Pelham, 1874 tome II.djvu/188

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ma sœur fût-elle dix fois plus parfaite que je ne le crois, je ne lui souhaiterais pas sur la terre un mari plus digne d’elle. J’ai vu dans ces derniers temps votre éloignement pour Hélène, et, en même temps que j’en devinais la cause, j’ai senti, quoi qu’il dût m’en coûter, que je devais la détruire. Elle vous aime… quoique, peut-être, vous ne le sachiez pas ; elle vous aime beaucoup et véritablement ; et puisque ma vie jusqu’ici s’est passée dans une inaction qui n’a profité à personne, je voudrais au moins être utile à deux êtres que j’aime si chèrement, et pouvoir espérer que leur bonheur commencera à ma mort.

« Et maintenant, Pelham, j’ai fini ; je suis faible et épuisé, je ne puis supporter plus longtemps, même votre société. Pensez à ce que je viens de vous dire, et permettez-moi de vous revoir demain ; car après-demain je quitte l’Angleterre pour toujours. »