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CHAPITRE LXXXI


Malgré tout mon amour pour les entreprises et les aventures, je ne puis dire que j’eusse précisément choisi le projet que j’avais en perspective pour mon amusement de la soirée, si j’avais été laissé à ma propre volonté ; mais la situation de Glanville ne me permettait pas de m’occuper de moi ; et, bien loin de reculer devant le danger auquel j’étais sur le point de m’exposer, j’appelais de mes vœux les plus ardents l’heure de rejoindre Jonson.

J’avais encore beaucoup de temps devant moi jusqu’à cinq heures ; et la pensée d’Hélène ne me laissa aucun doute sur l’emploi que j’allais en faire. Je me rendis à Berkeley Square ; lady Glanville se leva vivement quand j’entrai dans le salon.

« Avez-vous vu Réginald ? dit-elle, ou savez-vous du moins pour quel pays il est parti ? »

Je répondis, négligemment, qu’il avait quitté la ville pour peu de jours, et, simplement à ce que je croyais, pour une petite excursion, afin de prendre l’air de la campagne.

« Vous nous rassurez, dit lady Glanville ; nous avons été tout à fait alarmées par les manières de Seymour. Il paraissait si troublé quand il nous a dit que Réginald avait quitté la ville, que j’ai cru en vérité qu’il lui était arrivé quelque accident. »

Je m’assis auprès d’Hélène qui paraissait entièrement oc-