Page:Burau - De la phthisie du boeuf.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le murmure respiratoire, sec et râpeux, quoique constituant un des symptômes de la phthisie, indique parfois une bronchite au début, ou l’emphysème pulmonaire.

Enfin, l’accélération de la respiration s’observe dans la bronchite, la pleurite, la pneumonite aiguë, l’emphysème, les diverses angines, etc. Tout cela, quoique exact, ne représente en réalité que des difficultés peu sérieuses, car il n’est pas une des maladies précédemment citées qui réunisse à elle seule les quatre symptômes caractéristiques de la phthisie. D’ailleurs, ces derniers sont toujours accompagnés de signes locaux et de signes inhérents à l’individu lui-même, que nous allons faire connaître.


SIGNES LOCAUX OU SYMPATHIQUES


1o Sensibilité de la colonne vertébrale : c’est un signe qui a été déjà exposé.

2o Peau adhérente aux côtes, surtout à l’avant-dernière ; plissée ; on entend craquer le tissu cellulaire sous-jacent : tout cela a été encore signalé ;

3o Poils : chez les bœufs phthisiques les poils sont longs et hérissés ; ils possèdent en outre un reflet terne ;

4o Sécrétion laiteuse : peu modifiée en apparence ; si on examine le fait de près, on s’aperçoit qu’il est séreux et d’une teinte bleuâtre ; enfin il se grumèle aisément au feu ;

5o Ganglions lymphatiques sous-cutanés : ils sont le siège d’un engorgement qui est bien sensible dans les ganglions situés en avant des grassets, en haut des flancs, au bord antérieur des épaules, sur les côtés du larynx et entre les bronches du maxillaire. Si tous ne présentent pas cet état maladif, au moins le trouve-t-on dans quelques-uns.