sérieusement l’honneur d’étre couronné comme poëte au Capitole. Le jour de la féte des patrons de la maison de Médicis, saint Cóme et saint Damien, il lui fallut d’abord paraître à la table pontificale avec la couronne de laurier et le manteau de pourpre, et égayer par des déclamations le repas de Sa Sainteté ; puis, au moment où tout le monde riait à se tordre, il dut monter, dans la cour du Vatican, Téléphant harnaché d’or qu’Emmanuel le Grand de Portugal avait envoyé au Saint-Siège ; pendant ce temps le Pape lorgnait[1] ce spectacle du haut de son balcon. Mais l’animal fut effrayé par le bruit des timbales et des trompettes, et jamais on ne put lui faire franchir le pont Saint-Ange.
La parodie de tout ce qui est grand et solennel, telle qu’elle nous apparaît dans cette cérémonie bouffonne, avait déjà pris alors une place considérable dans la poésie [2]. Sans doute elle était obligée de choisir d’autres
- ↑ Je trouve ce lorgnon non-seulement dans le portrait peint considérer comme une loupe destinée à permettre d’examiner les miniatures d’un livre de prières Pellicanus, d’après laquelle Léon X Sin iTi Ç’ocession de moines à travers un Speditum (comp. Almanach de Zurich pour Vannée i858, p. 177), et dans le ^ ^hasse. mmp. ieowî» X vtta auciore anon. eontcripta, dans l’appendice de Roscœ.) Dans Atilius Alessius (Baluz, Miscel, IV, 518) ou lit : Oculari ex gemina [gemma?) utehalur, qmm manu gestans, si quando alD WrMÎ.’îÎr.i""'; «‘'"‘'«î«- î-A myopie élût une infirmité héréditaire dans la famille de Médicis. Laurent avait la vue basse ““J.®“*'^Biftolommeo Soccini de Sienne, qui pré- tcnda t que I air de Florence était mauvais pour les yeux AnrTs son recHn^T’’ ^e Léon X était proverbiale. Apiès son élection, les satiriques de Rome expliquèrent de la r VaîTcan““«C**-. q“i «ait eravé dans révise rnmrfii Cl. ' f i Cardinales creaverunt cæcum decimum Leonem. compar. Shepherd Tonelu, Vita dei Poggio, vol. II p nss et les passages qui y sont cités.
- ↑ >On la trouve aussi dans l‘art plastique ; qu‘on se rappelle p. ex., cette gravure connue qui représente le groupe du Laocoon sous la forme de trois singes. Seulement la parodie se bornait