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Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 1.djvu/251

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CHAPITRE III. — LES AUTEURS ANCIENS.

divines et humaines ; celui qui approfondira ces questions verra que les Barbares avaient, eux aussi, l’esprit (Mercurium) dans le cœur et non sur la langue. « S’exprimant dans un latin énergique et qui ne manque pas d’élégance, exposant ses idées avec une clarté lumineuse, il méprise le purisme des pédants et la valeur exagérée qu’ils prêtent à une forme qui n’est pas la leur, surtout quand ils sacrifient à cet ornement étranger l’idée même et la grande et forte vérité. On peut voir par son exemple quel essor la philosophie italienne aurait pris si une réaction mesquine n’avait troublé la vie intellectuelle dans tout ce qu’elle a d’élevé.