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Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 1.djvu/366

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APPENDICES.

œvres dAndréa Mantegna dans la Gazette des beaux-arts, XX (1866), p. 478-492, surtout 486 ss.) Il résulte clairement de cette lettre que C. Malatesta n’a pas fait remettre en place la statue de Virgile. Dans COMPÀRETTi, Virgile au moyen âge, l’bistoire est racontée d’après Burkbardt, mais sans indication de source. C’est à titre de curiosité que je rappelle que Léopold Camille Volta (Prose e poesie pel giorno nalaliiio di Virgilio, p. 53) a révoqué en doute l’histoire du renversement de la statue, et cela non sema ragione, comme le dit Rosmini, Vita de Viit. di Feltre, p. 63, note a.

APPENDICE No 3.


Dans le triomphe que nous citons, Pétrarque ne s’arrête que sur des personnages de l’antiquité ; dans son recueil, De rebus memorandis, il ne parle que fort peu des contemporains ; dans les Cflii« iiiViiruMt illustrium (parmi les hommes figurent aussi un grand nombre de femmes, outre Pbilippa Catinensis, dont il parle en dernier lieu ; même la déesse Juuon y trouve place) de Boccacc il n’y a que la fin du fauilîème livre et le neuvième et dernier qui parlent des temps postérieurs h l’antiquité proprement dite. Le remarquable écrit de Boccace : De claris mulieribus, se rapporte aussi presque exclusivement à rantîquité. Il part d’Êve, parle ensuite de quatre-vingt-dix-sept femmes de l’antiquité et de sept du moyen âge ; la première de celles-ci est la papesse Jeanne, et la dernière la reine Jeanne de Naples. De même, bien plus tard, le vingt et unième livre des Commentarii «riant de Rapb. Volaterranus, qui forme le neuvième de l’Anthropologie, est consacré aux femmes ; dans le vingt-deuxième et dans le vingt-troisième il est surtout question des papes et des empereurs. — Dans l’ouvrage De Claris mulieribus de l’Auguslin Jacques Bergomeusis (imprimé en 1497, mais écrit antérieurement ; romp p. 172, note 1), c’est l’aniiquité et encore plus la légende qui domine ; mais ensuite viennent quelques biographies remarquables d’Italiennes. Quelques biographies de femmes du temps sont dues à Vespasiauo da Bisticcî (Arch. stor, ital., IV, 1, p. 430 ss.). Scardeonius (De urb. Paîav. antiq Grœc. thesaur., Vl, III, col. 405 ss.) u’énumëre que des Padouanes célèlires : d’abord une légende du temps de la migration des peuples, puis des tragédies inspirées au treizième et au quatorzième siècle par les luttes des partis ; ensuite d’autres femmes héroïques, la fondatrice d’uu couvent, la conseillère politique, la femme médecin, la mère de fils nombreux et distingués, la femme savante, la jeune paysanne qui meurt pour sauver son innocence, enfin la femme instruite, la femme artiste du seizième siècle, qui inspire les poètes ; finalement la femme