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Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 1.djvu/376

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APPENDICES.

en langue hébraïque ; il y fait l’éloge de Dante et, de plus, il déplore sa mort dans un sonnet italien (Abraham Geioih, dans sa Revue judaïque, t. V, Breslau, 1867, p. 28fr30t). Le troisième, qui est né vers la fin du siècle. Moïse Riete, a écrit quelques ouvrages en italien. (On en trouve la preuve dans le catalogne des manuscrits hébreux existant à Leyde, 1858.) Au quinzième siècle on peut même reconnaître nettement l’influence de la Renaissanoe sur un écrivain juif, Messer Léon, qui, écrivant un traité de rhétorique, n’a pas seulement puisé à des sources judaïques, mais a tiré attssi parti de Cicéron et de Quintilien. Un des pin» célèbres écrivains juifs du quinzième siècle en Italie est Élic del Medigo ; c’est un philosophe qui enseigna publiquement à Padoue et à Florence, et qui fut un jour choisi par le sénat de Venise comme arbitre dans une grande discussion philosophique. (Abraham Gbigir, Èeritê posthwne», Berlin, 1876, t. Jll, p. a.)E. d. M, a été avec Jœhanan Alemaniio le maître de Pic de la Mirandole (comp, STEiNscnKEiuER, LUl polim, et apolog., Lpzg, 1877, Append. 7, § 26). La série des savants juifs en Italie se termine par Kalonymos hen David et Abraham de Balmes (mort en 1523), auxquels on doit une grande partie des traductions latines d’Averroès dont on se servait encore au dix-septième siècle dans l’enseignement public à Padoue. On est d’autant plus fondé à compter parmi les savants l’Aide juif, fierson Soncino, que, d une part, il a pu faire de sa librairie le centre des publications hébraïques et que, d’autre part, il fit concurrence au grand Aide lui-méme, en imprimant des ouvrages grecs (stBiifSGdNSiPBR, Gbrson Boncino et Alpb Manucb, Berlin, 1858).

FIN DU TOME PREMIER.