Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 2.djvu/197

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«lUPITRE PREMIKR. - LA MORALITÉ. 193 Instraicfz, conversans ea conipeignies hoonestes oot par nature ung instlDct et aguihon qui tousjours les ponise à fdiciz vertueux, et retire de vice : lequel ilz mominoyent honneur. * C’est la même croyance en la bonté de la nature humaine qui animait la seconde moitié dn dix-huitième siècle et qui aida à frayer les voies à la Révolution fran¬ çaise. Che* les Italiens aussi, chacun en appelle indivi¬ duellement à ce noble instinct qui lui est propre, et si les jugements et les sentiments sont, en somme, plus pessimistes, surtout sous l’impression du malheur natio¬ nal, il n en faut pas moins tenir grand compte de ce sentimeot de l’honneur. Si le développement illimité de l’individu a été un fait général, s’il a été plus fort que la volonté de l’individu lui-méme, la manifestation de cette force réactive qui se révèle daos l’Italie d’alors est, elle aussi, un phénomène considérable. Nous ne savons pas combien de fois et de quelles violentes attaques de l’égoisme elle a triomphé, et c’est pour cela qu’il nous est impossible d’apprécier exactement la valeur morale absolue de la nation. L’élément le plus important qui modifie la moralité de rJtalien remarquable par sa haute culture intellectuelle, c’est rimagiuation. C’est elle avant tout qui prête à ses vertus et à ses vices leur couleur particulière, c’est sous son empire que son égoïsme déchaîné porte tous ses fruits. Cest elle qui le passionne pour les jeux de hasard, en lui montrant la richesse future et les Jouissauces qu’elle Chinon, n'a aucune raison d'accorder un ? i® “olîlesse de la naissance. — Le sermon de l ivangite, dont il est question dans rinscription du couveot ne antulw "“f® «7««habituelle des Thélémitesriussi “• Il