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Page:Burckhardt - Le Cicerone, 1re partie, trad. Gérard, 1885.djvu/240

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ractéristique approfondie du détail, par exemple, des différentes espèces d’arbres ; seul l’olivier, à cause de sa forme frappante, a un privilège à cet égard. — Là même où des guirlandes et des feuillages se trouvent comme éléments de décoration, il n’y a d’indiqué, malgré des effets énergiques, que les traits les plus nécessaires à la forme des feuilles.

Dans les nombreuses natures mortes, salle derrière le 1er corridor (surtout provisions de cuisine et animaux morts), on reconnaît très bien un art qui était capable de produire l’illusion à un haut degré, mais qui, du moins dans la peinture murale, ne la recherchait pas au delà d’une certaine limite. L’amateur qui commandait ces peintures demandait les choses elles-mêmes, mais non pas avec une apparence ennoblie par le groupement, le fond, la lumière, l’air et tous les artifices possibles, ainsi que procédaient les Hollandais du temps de David de Heem. — La plus gracieuse mosaïque antique de Rome, la coupe avec les colombes (Museo Capitolino [a], salle des Colombes), est peut-être un des exemples les plus instructifs pour le degré d’illusion que, dans le cas extrême, on obtenait par les moyens les plus coûteux.

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.