Nilo [a], et, de plus, une quantité de battants de portes dont l’exécution, pour un architecte du moins, n’est pas sans intérêt. Ainsi les portes de Monte Oliveto [b] (peintes en imitation de bronze !), la porte qui à S. Severino [c] mène à la sacristie, la porte de S. Arpino [d] (Strada Trinità), et les portes plus simples de quelques palais (Colobrano Carafa [e], della Pianura [f], dans une rue à droite près de S. Paolo, etc.). — Les portes de la crypte de la cathédrale sont fondues en bronze, sans doute d’après le dessin de l’architecte.
Ici de même Giovanni da Nola marque la transition au baroque avec les armoires de la sacristie de l’Annunziata [g] (vers 1540), d’une richesse extraordinaire. La sculpture, qui représente toute l’histoire du Christ, est une addition pénible et sans style à une ornementation d’un goût déjà douteux. Au même endroit la décoration murale du Trésor, d’une richesse pleine d’effet.
Au Mont-Cassin [h], des stalles sculptées de 1696, par Giov. Ant. Coliccio, encore très belles.
Dans la province de Salerno, la Chartreuse S. Lorenzo di Padulla [i] contient des stalles de chœur très considérables, dont la marqueterie représente des scènes purement bibliques.
À remarquer en Sicile : les stalles sculptées du chœur de la cathédrale [j] à Catane ; les marqueteries dans le chœur de la cathédrale [k] de Messine, vers 1600 ; de très belles marqueteries d’origine florentine (1489) dans la sacristie de la cathédrale [l] de Syracuse ; de plus récentes (vers 1600), d’après des fragments anciens, dans la sacristie de S. Lucia [m].
À Gênes, les stalles du chœur de la cathédrale [n] sont un très important travail du commencement du XVIe siècle par Francesco Zabello de Bergame, auquel du moins peuvent être attribuées les scènes bibliques en marqueterie des dossiers. Mais ce n’est là que la partie la plus médiocre, tandis que la décoration est originale et animée, particulièrement le rinceau ajouré avec figures au-dessus des dossiers, la frise, et les terminaisons rondes. — Dans la plupart des autres églises, il n’y a que du moderne, et rien en tout cas qui soit à la hauteur du luxe généralement prodigué en ce genre. — À Savone [o], au contraire, il y a des stalles avec incrustations ravissantes de la fin du XVe siècle, et une chaire richement sculptée (exécutée aux frais du cardinal Giulio della Rovere par Anselmo de’ Fornari, de Tortona, et sans doute aussi par Andrea et Elia di Rocca, de Padoue).
Bologne possède avant tout de célèbres marqueteries avec figures : les fameuses stalles du chœur de S. Domenico [p], œuvre du dominicain Fra Damiano da Bergamo et de ses élèves, de 1528-1554. — La décoration ici, malgré toute sa pureté, le cède encore à l’incomparable richesse et