Grado, par exemple) ; — 2o dans l’église supérieure [a], le transept sud sur la paroi occidentale, une Crucifixion, vraisemblablement de Giulio Pisano ; sur cette même paroi et sur la paroi sud, des restes d’un style ancien, assez faible ; on retrouve ici quelques traces d’un Crucifixion de Pierre, et d’une scène magique de Simon enlevé dans les airs par des démons ; — 3o les peintures du chœurs [b], scènes de la Vie de la Vierge, d’origine incertaine, ferment la transition aux peintures du transept nord, d’un style meilleur, assez voisin de la manière de Cimabue : ce sont des restes de scènes de l’Apocalypse, et d’une Crucifixion très importante, — 4o de Cimabue lui-même : une Madone avec quatre anges, parmi les fresques dans le style de Giotto, sur la paroi occidentale du transept sud de l’église inférieure [c] ; — 5o les trois peintures avec figures sur les voûtes de l’église supérieure [d] ; dans le transept, les quatre Évangélistes, avec des anges, écrivant assis, inclinés vers une ville aux nombreuses tours, œuvre très endommagée, dans le style du transept nord ; dans le troisième champ de la voûte à partir du portail, une peinture déjé citée au chapitre de l’Architecture à cause de son importance décorative : ce sont les médaillons du Christ, de la Vierge et de deux Saints, appuyés sur des anges ayant le type de Victeires, et encadrés de festons sortant de vases portés par des génies nus ; dans la première voûte à arête, les quatre Pères de l’Église dictant à leurs secrétaire ; les deux dernières voûtes marquent un style plus développé, un coloris plus vif, et une manière qui rappelle les mosaïques romaines de Rusutti et de Gaddo Gaddi (v. plus bas) ; — 6o les deux séries supérieures de la grande nef [e], avec seize scènes de l’Ancien Testament et seize du Nouveau ; sur le mur d’entrée, une Ascension et une Pentecôte, au-dessous des médaillons de Saint Pierre et de Saint Paul. Ces œuvres, presque entièrement détruites, dont les dernières surtout sont par Vasari attribuées à Cimabue, semblent plutôt dues à plusieurs artistes travaillant sous l’influence de Cimabue. Il faut remarquer ici certains motifs de mouvement très énergiques, un développement nouveau de l’action, l’art dèjà assez avancé du groupernent, et aussi quelques traits de trivialité et de rudesse qu’on ne trouve guère généralement avant l’école de Giotto ; — enfin 7o la série inférieure de la grande nef, représentant la Vie de saint François [i], et l’une des compositions cycliqnes les plus détaillées de la légende miraculense. Au début de cette série (à part le premier tableau), la technique et la manière se rattachent immédiatement aux cycles antérieurs. Dans la suite apparaît la transition vers la manière de Giotto : les cinq derniers tableaux du cycle, de même que le premier, sont si près de la manière du maître que lui seul peut en être désigné semme l’auteur dans sa période de jeunesse naturellement, et alors que son expérience technique était loin d’être achevée.
L’entourage de Cimabue était partagé d’opinions sur la réforme qu’il introduisait dans l’art. L’auteur inconnu à qui est due la mosaïque de la