Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/135

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représentant des fleurs et des oiseaux. Autour des murs s’étendaient des tablettes chargées de livres, et sur les tables s’étalaient nombre de jouets, ainsi qu’une infinité de choses intéressantes ou instructives : boîtes de physique ou de couleurs, stéréoscopes, papeteries, albums, comme il en avait admiré avec délices au travers des glaces, dans les boutiques de New-York.

« On dirait la chambre d’un petit garçon, fit-il. À qui appartient tout ce que je vois là ?

— À vous.

— À moi ?

— Oui ; vous pouvez toucher, regarder toutes ces choses et vous amuser avec les jouets.

— À moi ! répéta Cédric. Pourquoi tout cela m’appartient-il ? Qui me l’a donné ? »

Et faisant un bond joyeux au milieu de la chambre :

« Je devine, je devine ! s’écria-t-il, les yeux aussi brillants que les étoiles : c’est encore mon grand-papa !

— Oui, c’est Sa Seigneurie, dit Gertrude ; et si vous voulez être un petit monsieur bien gentil, ne pas vous chagriner, et vous amuser, et être heureux, il vous donnera tout ce que vous lui demanderez. »

Ce fut une matinée extraordinaire. Il y avait tant d’objets à examiner, tant d’expériences à essayer ! Chaque nouveauté était si absorbante, que Cédric avait toutes les peines du monde à la quitter pour passer à une autre. C’était si singulier en outre de se dire que toutes ces choses avaient été préparées exprès pour lui ! que, même avant qu’il eût quitté New-York, des