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XXX


Peu de jours après celui où elle avait eu une entrevue avec M. Havisam, la femme qui réclamait le nom de lady Fautleroy se présenta pour la seconde fois au château. Comme la première, elle avait son fils avec elle ; mais elle fut éconduite. — Le comte ne voulait pas la recevoir, lui annonça le valet de pied : son homme d’affaires le représentait ; c’est à lui qu’elle devait s’adresser. — C’est Thomas qui délivra ce message, et il ne se gêna pas ensuite pour exprimer son opinion sur la dame, dans la salle des domestiques : « Il espérait, dit-il, avoir porté assez longtemps la livrée dans de nobles familles pour savoir ce que c’était qu’une dame, et il déclarait que la future lady Fautleroy n’en était pas une.

« Celle de la Loge, ajouta Thomas avec dignité, qu’elle soit ou non Américaine, est une dame, une dame de la tête aux pieds ; c’est facile à reconnaître. Je m’en suis aperçu dès le premier moment que je l’aperçus. »

La visiteuse s’était retirée, la colère peinte sur ses traits, assez beaux, mais communs. M. Havisam avait remarqué que,