Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/309

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court et il éprouvait tant de répugnance à quitter son jeune ami, qu’il ne put se décider à retourner en Amérique. Il vendit sa boutique d’épicerie de New-York et en ouvrit une autre dans le village de Dorincourt. Son commerce, patronné par le château, réussit parfaitement. Quoique le comte et M. Hobbes, comme on peut le croire, ne vécussent pas sur le pied d’une grande intimité, M. Hobbes ne tarda pas à devenir plus aristocrate que le vieux lord lui-même. Il lisait tous les matins la Gazette de la cour et suivait avec le plus vif intérêt tout ce qui se passait à la Chambre des lords. Quelques années après, quand Dick, qui, par les soins du comte, avait terminé son éducation, lui proposa de retourner en Amérique, où lui-même allait rejoindre son frère :

« Merci, lui dit-il ; je ne veux pas aller vivre là-bas ; j’ai besoin de rester à côté de lui. Certainement l’Amérique est un bon pays, pour quelqu’un qui a sa fortune à faire ; mais il y manque quelque chose : il n’y a ni noblesse, ni lords, ni comtes ! »



fin





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Jules Bardoux, Directeur