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III


Le lendemain, aussitôt le déjeuner, il se rendit à la boutique d’épicerie dans une grande anxiété.

Il trouva M. Hobbes lisant le journal, ce qui était son occupation favorite, et il s’approcha d’un pas grave. Il sentait qu’il allait porter un coup à son vieil ami en lui disant ce qui était arrivé, et tout en faisant le trajet qui séparait la maison de sa mère de celle de l’épicier, il s’était demandé comment il lui apprendrait toutes ces choses.

« Bonjour ! fit M. Hobbes, de la manière brève qui lui était habituelle.

— Bonjour, monsieur Hobbes, » dit Cédric.

Il ne grimpa pas sur un des barils ou sur un des ballots qui se trouvaient là, comme cela lui arrivait quelquefois ; mais il s’assit humblement sur une caisse de biscuit, et, prenant son genou à deux mains (c’était sa posture favorite), il demeura quelques instants silencieux. Cette manière de faire était si différente de celle qui lui était habituelle qu’elle étonna l’épicier.