Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/32

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« Qu’est-ce qu’il y a ? » dit-il en regardant par-dessus le journal étendu devant lui.

Cédric rassembla tout son courage.

« Monsieur Hobbes, dit-il, vous rappelez-vous ce dont nous avons parlé hier matin ?

— Il me semble, répliqua l’épicier, qu’il était question de l’Angleterre.

— C’est cela, dit Cédric. Mais juste au moment où Mary vint me chercher, vous rappelez-vous ? »

M. Hobbes frotta rudement de sa main droite le derrière de sa tête.

« Est-ce que nous n’en étions pas sur l’aristocratie ?

— Oui, dit Cédric avec un peu d’hésitation, sur l’aristocratie et… sur les comtes.

— Les comtes, c’est vrai ; je me souviens, nous en avons dit quelque chose en effet. »

Cédric se sentit rougir jusqu’à la racine des cheveux. Jamais rien d’aussi embarrassant ne lui était arrivé, et il craignait que ce ne le devînt aussi pour son vieil ami.

« Vous avez dit, reprit-il en faisant effort, que vous ne voudriez pas en avoir un, assis dans votre boutique, sur une de vos caisses de biscuit.

— L’ai-je dit ? répliqua M. Hobbes. Eh bien ! je le dis encore. Qu’il y vienne, et nous verrons !

— Monsieur Hobbes, dit Cédric humblement, il y en a un maintenant, là, sur cette caisse. »

L’épicier bondit sur sa chaise.

« Comment cela ? dit-il.