Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/139

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silencieux ; ou s’il lui arrive de parler, ce n’est que pour débiter quelque sentence, quelque moralité, ou des censures amères et piquantes.

On vint de nouveau annoncer que le carrosse était prêt. M. Monckton prit la main de Cécile, et M. Morrice celle de madame Harrel. Le chevalier et M. Gosport saluèrent et partirent. Quoiqu’ils eûssent quitté le théâtre, et qu’ils fûssent arrivés au haut d’un petit escalier qui leur restait à descendre, M. Monckton se voyant débarrassé de tous les importuns, à l’exception de M. Arnott, qu’il espérait écarter aussi, ne put résister au désir de faire une nouvelle tentative, pour se procurer une conversation de quelques minutes avec Cécile. Pour cet effet, s’adressant encore à M. Morrice, il s’écria : Je ne crois pas que vous ayez encore fait voir à ces dames aucune des machines du derrière des coulisses ? Je l’avoue, repartit Morrice ; je ne leur en ai montré aucune. Ne conviendrait-il pas que nous retournâssions sur nos pas ? J’en serais en-