Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/172

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port dont elle n’avait pas été la maîtresse ; elle lui rendit graces de l’engagement qu’elle avait daigné prendre, l’assurant qu’elle se garderait bien d’abuser de ses bontés. J’ose même espérer, continua-t-elle, que, pourvu que M. Harrel me satisfasse à peu près au moment de la mort de mon pauvre mari, ce que j’ai nous suffira jusqu’alors.

Cécile résolut de faire un nouvel effort auprès de M. Harrel pour l’engager à payer cette dette ; et dans le cas où elle ne réussirait pas à l’y déterminer dans deux jours, de l’acquiter elle-même. Piquée cependant des refus qu’elle avait déjà essuyés de la part de M. Harrel, et découragée par tout ce qu’elle avait ouï dire de sa nonchalance et de son peu d’ordre, elle ne savait trop comment s’y prendre, et eut recours une seconde fois à M. Arnott, qui avait déjà connaissance de l’affaire. Et elle le pria de l’aider et de la conseiller. Celui-ci, quoique enchanté de ce qu’elle daignait le consulter, lui répondit d’un air à lui faire entrevoir qu’il désespérait de réussir. Il promit néanmoins