Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/176

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donnez-moi des nouvelles de votre protégée ; je me flatte qu’elle doit être contente. Je vous prie de lui recommander de ne dire à personne qu’on l’a payée ; car autrement elle me mettrait dans un embarras dont je ne lui saurais pas bon gré. L’auriez-vous donc payée ? s’écria Cécile tout étonnée. Oui, vous savez que je vous l’avais promis.

Cette nouvelle la charma autant qu’elle la surprit ; elle le remercia plusieurs fois des égards qu’il avait eu à sa prière ; et très-empressée de faire part à M. Arnott de cette nouvelle, elle courut promptement le chercher. Elle s’écria, aussi-tôt qu’elle l’apperçut : À présent, monsieur, je ne vous tourmenterai plus par mes commissions fâcheuses ; la famille Hill est à la fin satisfaite. De votre part, madame, aucune commission ne saurait m’être désagréable. Comment la chose s’est-elle passée ? M. Harrel a-t-il reconnu de lui-même l’injustice de son procédé ? ou avez-vous été dans le cas de lui en parler ?

Il hésita un instant avant de lui répondre,